(Laval, le 11mai 2018) À la veille du douzième rassemblement contre les électrochocs appelé par le Comité Pare-Chocs, qui aura lieu le 12 mai 11h00 à la Place Émilie-Gamelin, L’En-Droit de Laval s’inquiète de l’augmentation du nombre d’électrochocs donnés annuellement sur le territoire lavallois qui sont passés de 206 en 2011 à 294 en 2017. Cela représente une croissance de 43%. Il est vrai que, pour la même période, cette croissance est inférieure à celle qu’on a observée dans l’ensemble du Québec (63%) mais c’est très préoccupant.
En 2015, un représentant du département de psychiatrie de la Cité de la Santé nous avait dit que les électrochocs étaient un traitement utilisé en dernier recours. Pourquoi une augmentation aussi importante si c’est un dernier recours? On nous laisse entendre qu’à cause du vieillissement de la population, les effets secondaires des médicaments se manifesteraient avec plus d’acuité. Aussi, pour la population ainée, compte tenu de l’apparition de nouvelles pathologies nécessitant la prise de médicaments pour les traiter, il y aurait incompatibilité avec les médicaments psychiatriques qui devraient être abandonnés. Dans ce contexte, les électrochocs sont présentés comme un « traitement de rechange ».
Si certaines personnes affirment avoir connu une amélioration de leur situation avec les électrochocs, d’autres affirment le contraire. On comprend que le traitement aux électrochocs est très invasif et irréversible au niveau des conséquences. Compte tenu des risques très élevés et en contrepartie un bénéfice très aléatoire selon les personnes, est-ce que le jeu en vaut la chandelle?
Dans beaucoup de cas, des alternatives aux électrochocs existent. Est-ce qu’elles sont envisagées? Si non, pourquoi? Si on n’envisage pas les ressources alternatives parce qu’elles sont peu disponibles, peut-être devrait-on les financer?
Dans la région de Lanaudière il ne se donne pas d’électrochocs. Pourquoi ne pas suivre cet exemple à Laval et mieux financer les ressources alternatives?