par Caroline Plouffe, auteure du livre, « Pimp » ton TPL, un travail pour la vie
Il y a quelques années, j’ai reçu d’un psychiatre, un diagnostic du trouble de la personnalité limite (TPL). Suite à ce diagnostic, j’ai commencé à fréquenter l’organisme La Maison 100 limites. Cette resource, située à Laval, offre des services aux femmes ayant un TPL. C’est un organisme communautaire qui vise la réadaptation affective et sociale des personnes atteintes d’un TPL. Au début, je me suis demandée « Qu’est-ce que je peux bien aller faire là-bas? » Je n’étais pas certaine que cette ressource serait un endroit qui me conviendrait et où je me sentirais bien. Je l’avoue, j’avais des préjugés.
J’ai essayé un soir, et un autre, puis c’est devenu de plus en plus fréquent pour moi d’y aller. À mon grand étonnement, plusieurs ateliers m’intéressaient et les activités me plaisaient aussi. J’ai commencé à tisser des liens avec certaines filles. J’ai réussi à m’y intégrer et à m’impliquer sans même que je m’en aperçoive. Et ces filles surprenantes, un soir, m’ont nommée au sein de leur conseil d’administration.
Ce geste m’a beaucoup touchée car elles venaient de me confirmer que je faisais aussi partie de leur communauté, de leur maison et que cette maison était aussi devenue la mienne. J’ai donc intensément voulu leur rendre la pareille et travailler « pour et avec » elles pour continuer la mission de cette belle Maison 100 limites.
Un des mandats du conseil (CA) est de faire connaitre le trouble de la personnalité limite, de le démystifier. J’ai donc spontanément commencé à écrire un livre sur le sujet. Avec le soutien des administrateurs, membres du conseil, intervenantes, coordonnatrice, et des filles que je rencontrais à la ressource, le projet est venu à terme. Le livre est sorti en mars dernier. Je l’ai toujours dit, je ne suis pas une victime de mon trouble et ce beau projet de livre le démontre bien.
Dans mon livre, j’explique, à partir de mes expériences personnelles, mon trouble de la personnalité limite. J’ai écrit ce livre dans le but de rejoindre les personnes qui vivent avec ce trouble pour qu’elles s’y retrouvent, ainsi que pour rejoindre les personnes qui les entourent. Bref, je crois ou plutôt je suis certaine, de combler un besoin et de permettre de faire connaître ce qu’est un TPL sous un autre angle, vu et vécu par une personne l’ayant. Les profits de la vente sont remis à La Maison 100 Limites, ce qui me rend encore plus fière d’utiliser ce service et d’y apporter ma contribution. Les gens peuvent se le procurer sur le site de La Maison 100 Limites.
Pour terminer, je dois aussi mentionner que durant mon présent mandat au conseil d’administration, un nouveau groupe pour les hommes ayant un TPL va voir le jour à Laval. Eux aussi pourront enfin profiter des ateliers et des services de la maison.