Philosophie
Inspirés du cadre de référence reconnu par le ministère de la santé et des services sociaux, les principes suivants sont à la base de la philosophie qui anime l’En-Droit de Laval :
- assurer la primauté de la personne
- avoir un préjugé favorable
- respecter la volonté de la personne
- promouvoir la prise de pouvoir
Nos mandats
Promotion, protection et défense des droits individuels et collectifs des personnes ou groupes de personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Intervention pro-active afin de contrer les situations d’abus et/ou nécessitant des correctifs:
Certaines personnes de manière permanente ou temporaire, vivent des difficultés telles que si leurs droits sont lésés, elles ne disposeront pas des moyens nécessaires pour solliciter une aide. La démarche visant l’utilisation des ressources pourra alors être entreprise et menée par les responsables du mécanisme d’aide et d’accompagnement. Cependant, une telle action devra toujours respecter la volonté de la personne qui reçoit le service.
Nos services
En tant que personne usagère de services dans tous les différents domaines (revenu, logement, travail, santé et services sociaux, régime de protection, consommation, etc.), vous avez :
- des Droits
- droit de contester la garde en établissement (cure fermée) et les mesures de contention abusives
- droit à des services adéquats
- droit d’être informé sur votre état de santé, votre traitement, votre médication, etc.
- droit d’être accompagné et assisté
- droit au respect du secret professionnel et de la confidentialité des informations personnelles
- droit d’accès à votre dossier de nature sociale et médicale
- droit à un consentement libre et éclairé
- droit au respect de votre vie privée
- autres droits dans les différents champs juridiques
- et des Recours auprès
- de groupes communautaires
- de l’Agence des services de santé et services sociaux
- des Commissaire aux plaintes
- des Corporations professionnelles
- de la Commission des droits de la personne
- de la Commission des affaires sociales (aide sociale, CSST, etc…)
- de la Commission d’accès à l’information
- des tribunaux
- du Centre régional de la sécurité du revenu
- de la Régie du logement
Ce ne sont que quelques-uns de vos droits et recours. Pour en connaître davantage à ce sujet ou pour obtenir de l’aide, contactez-nous!
Volet vie associative
- Comités droits sous-régionaux pour
- l’élaboration de divers dossiers
- Comités Visiteurs auprès des personnes hospitalisées en psychiatrie
- Représentation au sein de la communauté lavalloise
Volet formation
- Cours sur le soutien conseil entre pairs et la défense des droits
- Rencontres autour de la folie
- Vidéos sur la santé mentale et sur les droits
«A la bio-psychiatrie basée sur les médicaments, les électrochocs et les traitements forcés, à la psychiatrisation des problèmes sociaux, aux tendances racistes manifestées par certains dirigeants de la psychiatrie américaine, il faut offrir comme alternatives, l’amélioration des conditions de vie, la psychothérapie, l’empathie, l’entraide et la solidarité humaine.», Dr Peter R. Breggin.
Dr Peter R. Breggin, psychiatre, auteur entre autres de L’électrochoc, ses effets invalidant sur le cerveau (Plon 1983), Toxic Psychiatry (St-Matin’s press, New York, 1991) et avec David Cohen Your drug may be your problem (2000).
Volet promotion
- Centre de documentation
- Café-droits
- Guide Palmarès sur vos droits
- Bulletin d’information
- Conférences, colloques
- Formation Droits et recours
- Sensibilisation de la population
Volet défense des droits
- Information téléphonique
- Soutien et accompagnement en cours de démarches
- Remise en cause des règlements
- politiques et/ou organisation des Services en santé mentale
- Références à des ressources compétentes
Notre histoire
Politique d’accueil
L’En-Droit de Laval est un organisme démocratique dirigé par l’Assemblée générale de ses membres et un conseil d’administration élu par elle et redevable à elle. Sa raison d’être : la promotion et la défense des droits en santé mentale.
L’En-Droit de Laval est subventionné par le Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval. Il est membre de l’Association des groupes d’intervention de défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) et membre sans droit de vote du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec. Il participe aux activités du mouvement populaire et a des échanges avec des groupes de défense des personnes assistées sociales, principalement mais pas uniquement avec l’OPDS de Montréal.
Dans son travail de défense des droits, l’En-Droit de Laval développe un préjugé favorable face aux personnes qui vivent des problèmes de santé mentale, les défend et leur apprend à se défendre, respecte leur volonté, les soutient dans la réalisation qu’elles veulent accomplir de leur personne, leur fait confiance et ne les pénalise pas pour les erreurs qu’elles commettent sachant bien que c’est en acceptant ces erreurs qu’elles pourront ne plus les commettre.
L’En-Droit de Laval est contre l’étiquetage des personnes et la judiciarisation des problèmes sociaux. Il ne s’arrête pas (voire même les oublie) aux défauts, aux diagnostics, aux problèmes émotionnels ou autres que les personnes vivent. Il est là pour accueillir et non pas discriminer. Il est là pour défendre et non pas accuser ou diagnostiquer. Il est là pour aider au cheminement et non pas pour forcer et dicter un cheminement. Il est là pour mettre en place une relation de confiance sans quoi la défense des personnes qui vivent des problèmes émotionnels ne peut vraiment s’établir. Il est là pour comprendre la souffrance telle qu’elle est vécue et aider aux démarches qui permettront de la vaincre négociations après négociations en passant par des cheminements divers jusqu’aux recours, plaintes ou procédures légales. Il fait confiance aux personnes qui vivent des problèmes de santé mentale et ne leur enlève pas cette confiance quand elles commettent des erreurs mais les excuse et voit ces erreurs comme nécessaires dans un processus de réalisation de soi.
L’En-Droit de Laval n’est donc pas un bureau d’aide juridique en miniature même si nous donnons de l’information, de l’aide, de l’accompagnement et des références sur les droits et recours en santé mentale. Ce n’est pas un groupe d’entraide non plus chargé d’organiser des activités diverses pour la culture ou la détente des membres. C’est un lieu cependant de soutien-conseil entre pairEs où l’on apprend à se défendre comme personne vivant des problèmes de santé mentale. L’En-Droit de Laval donne ordinairement à chaque année une série de 12 cours sur ce qu’est le soutien-conseil entre pairEs et la défense des droits en santé mentale. Un comité de membres se réunit régulièrement pour la préparation de ces cours. Un comité de réflexion sur la souffrance et les manières concrètes d’y remédier se réunit aussi mensuellement. La réflexion mensuelle autour de vidéos a le même objectif. Un bulletin est aussi publié. Bref, l’En-Droit de Laval est un lieu d’accueil, de soutien, de défense tant individuelle que collective, de réflexion et de formation des personnes qui vivent des problèmes de santé mentale.
L’accueil à l’En-Droit de Laval est une tâche difficile mais absolument nécessaire. Beaucoup de personnes qui y viennent ont été souvent discriminées parce que dérangeantes. C’est avec beaucoup d’affection et de doigté qu’il faut défaire cela. C’est pourquoi l’accueil est sous la responsabilité du coordonnateur Richard Miron et de Michel Grenier, conseiller en droit. C’est à eux qu’il faut s’adresser quand on n’est pas satisfaitEs de l’accueil au local ou quand on se sent discriminéE pour ses points de vue ou ses problèmes de santé mentale. Ils peuvent aussi accompagner les personnes qui en font la demande. On peut aussi prendre rendez-vous avec eux pour des problèmes particuliers et plus complexes.
Dans le but de susciter la prise en charge du local par les membres, des personnes bénévoles ou ayant des tâches précises oeuvrent aussi à l’accueil. Cela leur permet d’apprendre par la pratique à développer le préjugé favorable sans discrimination aucune face aux personnes qui vivent des problèmes de santé mentale ne serait-ce qu’en les appelant par leur nom plutôt que par leur défaut jusqu’à les accompagner dans leur souffrance ou leur délire sans les juger. Les personnes bénévoles qui oeuvrent à l’accueil sont sous la supervision du coordonnateur, de la responsable de l’accueil. Elles doivent se soumettre à ses directives. Des bénévoles s’occupent aussi régulièrement du ménage.
L’En-Droit de Laval est ouvert à tous ceux et toutes celles qui vivent des problèmes de santé mentale, veulent défendre leurs droits et luttent contre leur souffrance. Un contrat suggérant une réflexion quelconque peut être proposé aux personnes fréquentant l’organisme qui ne cherchent pas à atteindre les objectifs que l’organisme poursuit. Bienvenue à tous et à toutes. Le café est servi dans la cuisine.
Principes de la politique de l’accueil libre
Préambule
Pour favoriser le développement d’un milieu associatif favorable à la défense des droits, L’En-Droit de Laval permet aux personnes usagères membres l’accès libre à ses locaux communs. Le contact permanent avec l’équipe de travail de l’organisme et les autres usagers et usagères concernés par les droits en santé mentale permet de s’éduquer collectivement. Dans ce contexte, les personnes usagères prennent conscience de la nécessité de s’organiser ensemble pour défendre leurs droits. C’est la solidarité qui sert de ciment à la défense des droits. Les principes qui régissent l’accueil libre sont là pour construire cette solidarité nécessaire à la libération collective des personnes ayant ou ayant eu un problème de santé mentale.
Principes généraux
Respect de l’intégrité et des différences
- L’unité et l’harmonie de groupe des membres de L’En-Droit de Laval passent par le respect des intérêts, de l’intégrité et de la différence de chacun d’entre nous.
Réappropriation du pouvoir
- La philosophie maîtresse de L’En-Droit de Laval est la réappropriation du pouvoir. La défense de nos droits commence par notre désir personnel de se mobiliser avec le groupe pour constituer une force collective.
Respect et communication non violente
- Nous obtenons des relations saines et enrichissantes avec les membres et le personnel si nous les acceptons tels qu’ils sont et adoptons une communication non violente.
Tolérance et accueil
- Notre libération exige de la solidarité en étant tolérant et accueillant envers celles et ceux qui souffrent profondément.
Espace et matériel entretenu
- Pour que notre local soit accueillant, nous comptons sur la collaboration de tous et toutes pour maintenir les lieux propres et prendre soin du matériel et du mobilier à un niveau convenable.
Pas de drogue et d’alcool
- En solidarité avec celles et ceux qui ont à lutter contre la consommation, nous ne consommons ni drogue ni alcool dans les locaux de L’En-Droit, dans ses alentours et nous n’y entrons pas en état d’ébriété ou sous effet de stupéfiants.
Participation aux activités
- Afin d’encourager la participation aux activités, nous demandons à celles et ceux qui ne sont pas intéressés à y participer de quitter les lieux.
Confidentialité
- Nous évitons de divulguer toutes informations personnelles sur les autres afin de préserver l’anonymat et la confidentialité de chacun.
Non aux activités criminelles
- Nous refusons les activités criminelles où les gens profitent de la vulnérabilité de nos membres à l’intérieur ou à l’extérieur de nos locaux.
Procédures de traitement des insatisfactions et de traitement des plaintes de L’En-Droit de Laval
Afin de permettre à toutes les personnes qui font appel à L’En-Droit de Laval de faire respecter les droits qui leur sont reconnus et afin également d’améliorer la qualité des services, l’organisme s’est doté d’une politique de traitement des insatisfactions et de traitement des plaintes.
Ce processus vise à instaurer une démarche d’explications mutuelles et à donner réponse à une insatisfaction ou à une plainte manifestée par une personne qui fait appel à L’En-Droit de Laval. L’organisme privilégie le fait que toute manifestation d’une insatisfaction, pouvant être préalable au dépôt d’une plainte, puisse recevoir une première réponse pour tenter des ajustements possibles, de part et d’autre. À tout moment de sa démarche, une personne peut déposer une plainte selon les modalités expliquées ci-après. (Étape D)
En accord avec son code d’éthique, l’organisme réitère aux personnes qui font appel à L’En-Droit de Laval, la reconnaissance des deux droits suivants, lors du traitement d’une insatisfaction ou du traitement d’une plainte.
A – Le droit au respect
Toute personne qui fait appel à L’En-Droit de Laval et qui exerce son droit de manifester une insatisfaction ou de porter plainte doit être traitée avec respect et ne doit pas être l’objet de pressions de quelque nature que ce soit visant à l’empêcher d’exercer ce droit.
B – Le droit au préjugé favorable
L’application des étapes de la procédure doit favoriser l’exercice du droit de la personne qui fait appel à nos services de porter plainte. La personne doit bénéficier d’un préjugé favorable.
C – Étapes de la démarche de traitement des insatisfactions de L’En-Droit de Laval
1) La personne qui fait appel à L’En-Droit de Laval peut manifester son insatisfaction à un/e travailleur/euse en qui elle a confiance ou directement à la coordination.
2) Lorsque la personne insatisfaite parle de son insatisfaction à/au travailleur/travailleuse de L’En-Droit de Laval, il/elle prend le temps de bien écouter et de comprendre la personne insatisfaite et suggère à cette dernière des pistes de solutions.
3) Le/la travailleur/euse, à qui l’insatisfaction a été manifestée, invite la personne insatisfaite à rencontrer la coordination si les solutions proposées ne lui conviennent pas.
4) À l’intérieur d’un délai maximum de quatorze jours ouvrables, la coordination doit entrer en contact avec la personne qui a manifesté une insatisfaction, recevoir les informations concernant la situation et explorer les possibilités de résolution de l’insatisfaction.
5) S’il y a lieu, la coordination rencontre le membre du personnel concerné par la situation afin de compléter les informations et d’envisager les mesures correctives. Les démarches pour corriger la situation problématique peuvent prendre diverses formes, y compris un échange à trois entre la coordination, la personne insatisfaite et le membre du personnel concerné.
6) Si la personne insatisfaite ne trouve pas l’arrangement convenable, la coordination l’informe alors de son droit d’entrer dans un processus formel de plaintes et lui fait part de la procédure à suivre. (Étape D, point b)
7) Il est fortement recommandé de notifier les informations recueillies à chacune des étapes de la procédure de traitement des insatisfactions, de transmettre ces informations à la coordination et de les porter au dossier du traitement des insatisfactions et du traitement des plaintes.
D – Étapes de la démarche pour le traitement des plaintes :
La personne plaignante peut en tout temps entrer dans un processus formel de plaintes qu’elle peut adresser aux endroits suivants :
- a) À l’interne, elle peut adresser sa plainte à la coordination ou au C.A ; Lorsque la plainte est dirigée à la coordination, la plainte doit être traitée dans les 14 jours suivant la demande.
- b) À l’externe, elle peut adresser sa plainte au Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval
Dans tous les cas, la personne plaignante doit être avisée qu’elle peut recourir aux services du CAAP LAVAL (pour une plainte à l’interne ou à l’externe), pour être assistée dans ses démarches.
Dans le cas où la plainte est adressée à l’interne au C.A., ce dernier s’engage à :
1) envoyer un accusé de réception indiquant la date du dépôt de la plainte, dans les quatorze
(14) jours ouvrables suivant la réception de la plainte;
2) informer par écrit la personne plaignante, dans les quarante-cinq (45) jours suivant la réception de la plainte, des conclusions auxquelles l’examen de la plainte a donné lieu ;
3) informer la personne plaignante des modalités de recours que celle-ci peut exercer auprès du CISSSL;
Au niveau de la démarche à l’interne, la personne responsable s’engage à consigner par écrit toutes les informations recueillies à chacune des étapes de la procédure de traitement des plaintes et à les porter au dossier du traitement des insatisfactions et du traitement des plaintes.
E – Contenu de la plainte :
On suggère à la personne plaignante de mentionner les éléments suivants lorsqu’elle dépose une plainte :
1) les nom et prénom, l’adresse, le numéro de téléphone, l’âge et le sexe du plaignant;
2) l’objet de la plainte ;
3) un exposé des faits ;
4) les résultats attendus ;
5) dans le cas d’une plainte écrite, la signature de la personne plaignante ou de son représentant, ainsi que la date.
F – Références afin d’obtenir de l’aide pour le dépôt d’une plainte :
CAAP LAVAL
672 Boulevard des Laurentides Nord, Laval, QC H7G 4S6
Téléphone : (450) 662-6022 Télécopieur : (450) 662-9620
Courriel : caaplaval@caaplaval.com
G – Références pour le dépôt d’une plainte formelle au CISSSL :
CENTRE INTÉGRÉ DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX DE LAVAL :
Hélène Bousquet
Commissaire aux plaintes et à la qualité des services
800, boulevard Chomedey Tour A – Bureau 301 Laval (Québec) H7V 3Y4
Téléphone : 450 668-1010, poste 23628
Courriel :plaintes.csssl@ssss.gouv.qc.ca